9e épisode : « Feu rouge »
Résumé des épisodes précédents : La compagnie Les Uns, les Unes fête ses 20 ans du 24 au 27 septembre 2015 à Serémange-Erzange. Il y aura du théâtre, de la chanson, des lectures, de la poésie, des nouveautés, des reprises, une exposition, du cinéma… Du rire et de l’émotion…
Je vous entends déjà ! « Oui, bon Feu rouge, on connaît on a déjà vu ! C’était il y a 15 ans ! On prend les mêmes et on recommence ! »
Je vous arrête tout de suite ! Rectificatif ! On change la distribution et on part sur une nouvelle mise en scène !
Célébrer un anniversaire, c’est inévitable, consiste parfois à repasser par le passé. Le faire en allant de l’avant est un défi qui n’est pas pour nous déplaire (voir « Des chansons de Roland », entre autres…)
« Feu rouge » c’est LE gros succès de nos premières années puisque la pièce a été récompensée du « masque d’argent » par la Fédération Nationale des Compagnies de Théâtre et d’Animation (FNCTA pour les intimes). La tentation était donc grande de remonter cette pièce. L’écueil était évidemment de prendre les mêmes et de recommencer. Écueil contourné en renouvelant complètement la distribution et en la confiant à ceux de nos comédiens qui n’avaient pas vu la création, puisqu’arrivés bien après celle-ci. Risquer la comparaison devenait dès lors inévitable. Dans ces cas-là, se faire confiance !
Si la pièce est la même, l’auteur est-il toujours le même ? Eh bien non. Enfin oui… mais non… Il (voilà que je parle de moi à la 3e personne, si ça n’est pas déjà une preuve de changement c’est quoi ?) Il (moi donc) a évolué (il-je l’espère du moins). En tout cas, les comédiens n’étant plus les mêmes, c’est au bas mot toute ma méthode de travail qui est en jeu. On ne demande pas la même chose à un éléphant et à une vipère ou à un âne ! JE NE VISE PERSONNE EN PARTICULIER, C’EST UNE IMAGE !!! Juste pour dire que le matériau humain étant différent, le résultat, la sculpture finale le seront automatiquement et que toute comparaison avec ce qui existait devient superfétatoire. D’autant qu’on sait ce que peuvent avoir de tronqués les souvenirs.
L’histoire ? Facile. Charlène arrive à vélo sur une colline et s’arrête à feu rouge. Normal ? Non. Le feu ne passe jamais au vert. Normal ? Oui. Derrière le feu c’est le bout du monde. Il n’y a plus rien. C’est du moins ce que prétendent tous ceux qui habitent dans les parages.
Vrai ? Faux ?
Les comédiens ? Facile. Ce sont ceux que l’on a pu (ou qu’on aurait dû) voir déjà dans « L’Atelier » de Jean-Claude Grumberg la saison passée. Du talent comme s’il en pleuvait. Leurs noms : Alexia Halter, Yvette Haidj, Martine Garni, Roselyne Ducheine, Hélène Clément, Alain Charnet, Dominique Di Giovanni, Fabrice Leclaire.
Les groupes se suivent et se ressemblent en ce qui concerne l’ambiance qui y règne en tout cas. C’est peut-être là, la marque de la Compagnie…
Samedi 26 septembre au théâtre municipal de Serémange-Erzange à 20 h 30.
À suivre…
Roland Marcuola